400.000 patients sont atteints d’épilepsie en France, dont 60.000 en Ile de France. Parmi eux, certains ont commencé leur épilepsie dans l’enfance et le passage à l’âge adulte est l’occasion de réévaluer la situation : nécessité de poursuivre ou de modifier le traitement, attitude à avoir vis-à-vis de la grossesse, de la conduite automobile et de la vie professionnelle et familiale en général. D’autres se mettent à faire des crises à l’âge adulte et cela nécessite une évaluation initiale à la la recherche d’une cause et pour utiliser le traitement le plus adapté.
Malgré la mise sur le marché de nouvelles molécules anti-épileptiques, l’épilepsie est « résistante » au traitement pharmacologique dans au moins 20% des cas, ce qui pourrait concerner 12 000 patients en Ile de France. Le retentissement personnel et social de ces épilepsies pharmaco-résistantes (EPR) est important chez l’enfant comme chez l’adulte : diminution (parfois très sévère) des fonctions intellectuelles, déscolarisation, arrêts de travail répétés, perte d’emploi, hospitalisation fréquentes pour les crises répétées…Chez ces patients, il est indispensable d’enregistrer les crises en EEG vidéo pour les caractériser et déterminer la prise en charge la meilleure ensuite.
Dans 60% des cas (environ 7000 patients en Ile-de-France), cette épilepsie est « focale », c’est à dire que les crises épileptiques sont la conséquence d’une activation anormale de neurones dans une région très localisée du cortex cérébral. Le traitement neuro-chirurgical (exérèse de la région du cortex cérébral à l’origine des crises épileptiques) des EPR focales est très efficace, permettant l’arrêt des crises dans plus de 60% des cas et le retour à une vie normale des enfants et des adultes.On estime qu’au moins 20% des patients ayant une EPR partielle pourraient bénéficier de ce traitement, soit 1400 en Ile-de-France avec une incidence de 300 à 400 nouveaux patients par an.