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SEEG

La SEEG contribue au bilan pré-chirurgical d’une épilepsie partielle pharmacorésistante. Il s’agit d’une exploration invasive qui consiste à implanter des électrodes directement dans le cerveau. Il est décidé de proposer cet examen après différents examens (par exemple EEG prolongé avec enregistrement vidéo, IRM, PETscanner). Ce premier bilan peut parfois permettre de proposer d’emblée une chirurgie de l’épilepsie. Cependant il peut ne pas être suffisant ; la région suspectée peut être trop étendue ou il peut rester plusieurs hypothèses quant à l’origine des crises. Dans ces cas, il peut être nécessaire de proposer une SEEG pour affiner la délimitation de la région responsable des crises d’épilepsie. Plusieurs électrodes sont implantées dans la (ou les) région(s) suspectée(s). Les électrodes peuvent être positionnées dans des régions qui ne seraient pas accessibles par d’autres techniques. Cette répartition spatiale ciblée permet un enregistrement plus précis et plus localisateur du point de départ des crises d’épilepsie et de leur propagation. L’objectif est de délimiter une région responsable de l’épilepsie et si cette région peut être réséquée, de proposer une chirurgie de l’épilepsie. Toutes les SEEG n’aboutissent pas à une chirurgie. Le patient doit être handicapé par les crises d’épilepsie, motivé par les explorations et accepter une chirurgie si la SEEG permet de délimiter une région opérable.

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Le matériel

Les électrodes font 0.8mm de diamètre et comportent plusieurs plots d’enregistrement, de 5 à 18. Leur longueur est donc variable selon le nombre de plots (figure 1). Elles sont implantées à l’aide d’un robot.

Figure 1: Électrode de SEEG comportant 15 plots.
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La procédure

La réalisation de cette exploration est décidée en réunion pluridisciplinaire, avec des neurologues-épileptologues, des radiologues, des neurochirurgiens. Une consultation avec un neurochirurgien est nécessaire. Si, en accord avec le patient, il est décidé de réaliser une SEEG, il faudra une consultation d’anesthésie et la réalisation d’un scanner cérébral et d’une IRM cérébrale selon des protocoles précis. Le positionnement des électrodes est planifié à l’avance par le neurologue et le neurochirurgien de façon à explorer les régions suspectées et de respecter les contraintes chirurgicales. L’hospitalisation s’effectue la veille de l’intervention. La chirurgie se déroule au bloc opératoire sous anesthésie générale (figures 2 et 3). En fin d’intervention, les électrodes sont protégées dans un pansement. En post-opératoire, une surveillance de plusieurs heures a lieu en salle de réveil. Un scanner cérébral est réalisé permettant de rechercher d’éventuelles complications opératoires et de vérifier la position des électrodes. Le branchement des électrodes s’effectue dans la chambre. Parallèlement, un enregistrement vidéo est réalisé. Ceci permet de mettre en corrélation l’enregistrement électrique obtenu à partir des électrodes et les manifestations cliniques avec la vidéo. L’hospitalisation dure environ 10-15 jours. Durant le séjour, des crises d’épilepsie sont enregistrées. Elles sont analysées, leur origine, leur propagation, les régions impliquées… Les électrodes peuvent également servir à effectuer des stimulations électriques cérébrales. Ceci permet d’une part de définir la fonction de cette région du cerveau et d’autre part parfois de provoquer les auras habituelles des crises d’épilepsie ou même de déclencher des crises. Après une première analyse des enregistrements réalisés, des thermocoagulations de certaines régions peuvent parfois être effectuées à l’aide des électrodes. Ces thermocoagulations permettent de détruire focalement du tissu cérébral dans la région responsable de l’épilepsie ou dans ses voies de propagation afin d’essayer de diminuer les crises d’épilepsie. Une fois que les informations récoltées sont suffisantes, les électrodes sont retirées. La sortie s’effectue le plus souvent le lendemain du retrait des électrodes. L’ensemble de l’enregistrement et des données obtenues durant l’hospitalisation est analysé par les neurologues-épileptologues. Les résultats sont ensuite discutés en réunion pluridisciplinaire afin de décider de proposer, ou non, une chirurgie de l’épilepsie.

Figure 2: Vue pré-opératoire d'une implantation d'électrodes assistée par un robot.
Figure 3: Aspect en fin d'intervention après l'implantation de 10 électrodes de SEEG.